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La nouvelle route de la soie entre la Chine et Lyon

Le DG de TELT Mario Virano : « Le tunnel de base du Mont-Cenis complètera le trajet naturel »

Un train de marchandises en provenance de Chine est arrivé le matin du 21 avril à Lyon à 11h20, inaugurant ainsi « la nouvelle route de la soie » vers la France. Les premiers conteneurs de la compagnie chinoise Wuhan Asia Europe Logistics, transportant du matériel électronique et mécanique, ont été déchargés sur la plateforme logistique de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon. Parmi les personnalités présentes, une délégation d’entrepreneurs et de représentants d’autorités parmi lesquels Wu Guangming, Directeur général de la société Wuhan Asia Europe Logistics, Wang Ju, la Consul général de Chine à Lyon, Alain Galliano et Jacques de Chilly, respectivement vice-président et directeur général adjoint de la Métropole de Lyon, mais également Mario Virano, Directeur général de TELT (Tunnel Euralpin Lyon-Turin).
« Ce moment a une valeur symbolique très importante pour le futur de nos économies », a souligné Mario Virano expliquant que « le train redevient un protagoniste de premier plan des échanges commerciaux et aujourd’hui se concrétise le premier pas de cette ‘route ferroviaire de la soie’ qui trouve son passage naturel par l’Italie. Ce train a dû emprunter un parcours difficile, entravé par les changements d’écartement entre les divers réseaux pour atteindre les marchés du quadrant ouest européen. Son trajet naturel est le Corridor méditerranéen par la plaine du Pô, mais celui-ci n’est aujourd’hui pas praticable en raison des contraintes liées au franchissement des Alpes à 1.300 mètres par le vieux tunnel de 1871, qui n’est pas compatible avec ce type de trains. Ce choix – a ajouté Virano – indique de manière claire que c’est le marché lui-même qui réclame de nouvelles infrastructures qui connectent de manière plus sûre, plus rapide et également plus propre le nouveau monde globalisé ».

Le convoi chinois est parti de Wuhan le 6 avril dernier et a parcouru 11.300 km en 15 jours à travers le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne et après une étape en Allemagne où il a déchargé une partie de sa marchandise, il a poursuivi son voyage jusqu’à Lyon. Au cours du trajet, deux transbordements ont été nécessaires car si en Europe et en Chine l’écartement des voies est le même, celui-ci est en revanche différent dans plusieurs pays traversés. Huit locomotives ont été nécessaires pour effectuer ce trajet ainsi que 20 conducteurs qui se sont succédé.
Les huit containers déchargés contenaient des produits hi-tech, des pièces mécaniques et de la silice destinée à la fabrication de pneus. La société Wuhan Asia Europe Logistics semble d’ailleurs intéressée pour ouvrir une antenne à Lyon. C’est ainsi que se concrétise la nouvelle carte géo-économique, que sont en train de construire l’UE mais également la Russie et la Chine. D’un côté il y a le réseau RTET avec neuf axes de transport prioritaires pour l’intégration de 28 pays. Un réseau qui, à terme, constituera un véritable « métro d’Europe » qui reliera les principales villes du continent.
Dans ce scénario global, le Lyon-Turin revêt toute son importance en tant que centre du Corridor Méditerranéen, entre la péninsule ibérique et la frontière hongroise-ukrainienne, en croisant sept des neufs axes prioritaires, desservant 18 % de la population européenne et contribuant à 17% du PIB de l’Europe. La Russie et la Chine sont en train de construire des lignes à grande vitesse, en remettant d’actualité l’ancienne ‘route de la soie’ en tant que « New Silk Road » en mode ferroviaire, afin de pouvoir compter dans le futur sur un vrai métro eurasiatique. C’est dans cette optique qu’en novembre dernier, de nombreux maires des principales villes des deux corridors Nord et Sud représentant les options de la « route de la soie », ont signé dans la capitale du Piémont la « Charte de Turin » dans le cadre du premier « Forum des Villes de la nouvelle route ferroviaire de la soie », en s’engageant à faire converger les intérêts des territoires à travers le développement de ces corridors entre l’Atlantique et le Pacifique. Le train qui est arrivé aujourd’hui a effectué un trajet long de 15 jours et il est tout à fait pensable que dans un futur proche ces convois ne nécessitent pas plus d’une semaine. Ce sont des délais bien inférieurs au transport maritime, qui impliquent 45 jours de voyage, avec des avantages évidents en termes commercial et en matière de sécurité.

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